Édition du mercredi 30 novembre 2005
Sur 20 ans, malgré la hausse de dépenses locales, il n'y a pas eu de «dérapage» de la fiscalité, estime Dexia Crédit Local
Lors des 16e rencontres financières des décideurs locaux, Jacques Guerber, président du directoire de Dexia Crédit Local est revenu sur les «virulents débats sur les finances locales: évolution des dépenses locales, de la fiscalité locale, des déficits locaux» et a présenté une « analyse des données un peu dépassionnée car replacée dans un horizon temporel plus long».
Dun point de vue économique global, il devait montrer que si les dépenses des collectivités locales progressent plus vite que le PIB (respectivement multipliés par 3,6 en plus de 20 ans, contre 2,8 pour le PIB), ce nétait pas «une particularité des années récentes». Cest au cours de la première moitié de la décennie 90 qua eu lieu la première montée en puissance des budgets locaux, les dépenses des collectivités passant de 8% du PIB à 9,5% et sy maintenant jusquen 2001. Plusieurs raisons expliquent cette hausse et notamment limpact des nouvelles dépenses régionales et départementales au titre des lycées et des collèges.
Le président du directoire de Dexia Crédit Local faisait observer que lactuel bond en avant, caractérisé par la progression du poids économique des budgets locaux qui passe de 9,5% à près de 11%, résultait de lextension des compétences des collectivités locales (APA, RMI, transports ferroviaires, formation professionnelle).
«Et ce mouvement nest pas fini !» devait-il ajouter, en exposant les charges nouvelles découlant de lacte II de la décentralisation.
Dans le même temps, il indiquait que sur les 20 dernières années, il ny a pas eu de «dérapage» de la fiscalité prélevée: «Les prélèvements obligatoires cumulés représentent aujourdhui 22% du PIB, tout comme en 1982.» En revanche, on constate au sein de ces prélèvements un alourdissement de la part des collectivités et une baisse de la part de lEtat.
Quant à la coopération intercommunale, si les dépenses de fonctionnement, y compris les transferts fiscaux vers les communes, sont en très forte expansion (+15% en moyenne par an), ce mouvement saccompagne dune inflexion de la croissance des budgets communaux et, globalement, «les budgets de fonctionnement du secteur communal au sens large nont fait que suivre très légèrement plus vite - entre 1993 et 2005 la croissance nationale, avec une croissance annuelle moyenne de 3,8% en valeur (contre 3,6% pour le PIB)».pt></scrip
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